Les statues, dans nos villes, ont une certaine tendance au pompeux.
Je sais qu'il n'est pas facile de dérider le bronze ou la pierre et pourtant, quand j'en croise au cours de mes balades urbaines, il me plait de leur faire un clin d'oeil.
Ainsi, quand ce ne sont pas les mouettes ou les pigeons qui les prennent pour des perchoirs (sur lesquels ils s'épanchent allègrement), j'aime faire descendre un peu les statues de leur piédestal, en jouant des angles de vision qui me révèlent parfois les relations troubles qu'elles peuvent entretenir avec leur environnement.
Puis, dans le face à face de mon laboratoire, je les dote d'une aura par une solarisation qui tend à leur restituer leur dignité perdue.